Koceïla (probablement du latin : Caecilius), mort en 688, à Timgad, dans les Aurès, était un chef de la tribu berbère Aouraba, de la confédération des Sanhadja, et roi du royaume d’Altava au VIIe siècle. Il est connu pour avoir poursuivi une résistance militaire romano-berbère contre l’invasion musulmane du Maghreb dans les années 680.
Origines :
L’origine, l’identité et l’action de ce personnage majeur de l’histoire de la résistance berbère face à la conquête musulmane dans les années 670-680 ont fait l’objet de multiples controverses. On a situé son territoire initial tantôt dans les Aurès, tantôt en Maurétanie césarienne, et même récemment au Maroc septentrional ou central. Certains ont vu en lui un notable romain ou berbéro-romain dont l’histoire fut déformée par les Arabes ; d’autres l’ont reconnu, au contraire, comme le chef d’une résistance purement berbère, « dans la lignée de celle de Massinissa et de Jugurtha ». Tout ou presque prête à discussion dans sa carrière, avant tout en raison de difficiles problèmes heuristiques : il n’est explicitement évoqué que par les auteurs arabes, et dans des textes au minimum postérieurs de deux siècles aux événements, rédigés à une époque où les légendes déformaient déjà fortement tous les souvenirs de la marche de l’islam vers l’ouest.
Selon Ibn Khaldoun, sa ville d’origine était Tlemcen (actuelle Algérie). Cependant, ce récit date du xive siècle, quelque 700 ans après la conquête. L’historien Noé Villaverde Vega, indique que Koceïla était probablement un roi du royaume d’Altava. D’autres sources proches de son époque (ixe siècle) l’associent uniquement à la région des Aurès. L’historien Gabriel Camps indique que Koceïla régnait sur des territoires immenses au point qu’il ne s’étonne guère de le voir, être à Tlemcen, vaincre et tuer Oqba au sud de l’Aurès, puis régner à Kairouan.
Religion de Koceila :
Selon les chroniques rapportées par Ibn Khaldoun au xive siècle, Koceïla était d’abord chrétien, puis se serait converti à l’islam au début de la conquête musulmane, puis aurait définitivement renié sa foi suite au conflit avec Oqba Ibn Nafi.
Biographie :
Selon l’historien Ibn Khaldoun du xive siècle, à l’époque ou Abu al-Muhajir Dinar gouvernait la nouvelle province arabe d’Ifriqiya, Koceïla dirigeait la tribu des Awraba, elle-même alors à la tête de la très vaste confédération des Baranis, qui détenaient la suprématie sur les Berbères. D’abord chrétien, Koceïla s’était converti à l’islam au début de la conquête musulmane.
L’émir musulman Abu al-Muhajir Dinar, invita Koceïla en 678, afin de le rencontrer dans son camp. Abu al-Muhajir a convaincu Koceïla d’accepter l’islam et de rejoindre son armée avec une promesse d’égalité complète avec les Arabes. Abu al-Muhajir était un diplomate talentueux et a impressionné Koceïla, avec, non seulement sa piété, mais avec son sens élevé du respect. Koceïla a incorporé ses forces berbères Awraba et Sanhadja dans les armées arabes et a participé à leurs campagnes, uniformément réussies sous Abu al-Muhajir. Pour des raisons obscures, cet émir a ensuite été remplacé par Oqba Ibn Nafi, le fondateur de Kairouan, qui a traité Koceïla et ses hommes avec dureté.
Le compte ci-dessus est contesté par certains historiens, qui préfèrent les premières sources du ixe siècle. Selon ces derniers, Abu al-Muhajir n’avait aucun lien avec Koceïla, ni Oqba Ibn Nafi jusqu’à ce qu’il soit embusqué et abattu à Vescera. Ces sources antérieures décrivent aussi Koceïla comme un chrétien, et non un musulman converti. Ils conviennent toutefois qu’il a mené une armée combinée romano-berbère quand il a vaincu Oqba.
En 683, Oqba l’emmena avec lui dans une grande expédition vers l’ouest, il l’aurait fait couvrir de chaînes et l’aurait traîné comme un trophée vivant tout au long de sa chevauchée à travers le Maghreb. Finalement, le manque de respect d’Oqba enflamma Koceïla.
Au retour de Kairouan, Koceïla s’est joint aux forces byzantines et a organisé une embuscade. L’armée berbère chrétienne, et byzantine, d’environ 5 000 hommes a embusqué et vaincu Oqba et ses 3 000 hommes, à Vescera, dans l’actuelle Sidi Okba, en Algérie. Les Arabes sont expulsés jusqu’en Cyrénaïque, et Koceïla avait alors la maîtrise incontestée de l’Ifriqyia, puis il est allé à Kairouan, triomphant.
Selon l’auteur Ibrahim ibn ar-Raqiq (xie siècle), et nombre d’auteurs plus tardifs, il semble avoir ménagé les Arabes ce qui laisserait deviner sa volonté de créer un État de type nouveau, ouvert aux relations avec l’Islam. Son autorité aurait été reconnue selon l’avis même de certains auteurs musulmans, comme quelqu’un qui traitait avec justice ses sujets berbères et arabes. Il aurait laissé chacun pratiquer librement sa religion.
La chute de Koceila :
En 688, des renforts arabes menés par Zuhair bin Qais Al Balawi sont arrivés. Koceïla les rencontra à la bataille de Mamma. Surpassés en nombre, les Awraba sont vaincus, et Koceïla est tué. L’armée arabe ne laisse qu’une simple garnison à Kairouan, celle ci, surprise par un corps byzantin débarqué à Barqa, est massacrée sur le chemin du retour.
En 693, le calife Abd al-Malik a envoyé une puissante armée de 40 000 hommes commandée par Hassan ibn Numan en Cyrénaique et Tripolitaine afin d’éliminer la menace byzantine. Ils n’ont rencontré aucun groupe rival avant d’arriver à la Tunisie, où ils ont capturé Carthage en 698, et ont défait les Byzantins et les Berbères autour de Bizerte.
Après avoir vaincu les Awraba à Sakuma en 700, le général aurait capturé des enfants de Koceïla, réfugiés chez eux. Ibn Idhari affirme que Moussa Ibn Noçaïr fit campagne en Espagne avec les fils de Koceïla à ses côtés.
Quelques années plus tard, la région s’enflamme de nouveau, avec cette fois-ci, une femme à la tête de la résistance, la Kahina.
Source : wikipedia.org
Apparemment koceila est un chrétien converti à l’islam puis d’un autre côté c’est un berbère né à khenchela dans la région des aures, donc un berbère chaoui pas kabyle de tizi ou bejaia, tout comme sa fille la kahina !
Kahina de son vrai prénom « Theya » « ذايه », n’est pas le fille de Koceila.
Kahina et Koceila sont nés dans les Aurès. Qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans et quelque soit leur ethnie (Chaoui, Kabyle, Mozabite, etc…) et leur lieu de naissance ou de résidence (Tizi ouzou, Béjaïa, Alger, Oran, Constantine, Annaba ou le Sud Algérien), se sont des berbères (Amazigh).