Il n’existe pas, ou presque, un citoyen à Annaba qui ne connait pas le wali (saint) Sidi Brahim, d’ailleurs, Annaba est appelée aussi par les anciens « Bled Sidi Brahim » ou le pays de Sidi Brahim, comme pour Oran « Bled Sidi El Houari ».
Sidi Brahim, Zaouïa de Sidi Brahim ou Koubba de Sidi Brahim est un monument classée patrimoine national, il s’agit du mausolée du saint le plus célèbre de la ville d’Annaba, célèbre par son histoire et la position imposante de son mausolée à l’entrée de la ville.
Dans l’image ci-dessus, à gauche, le rond point Sidi Brahim, à son centre le monument qui représente des arcades, à droite, le mausolée de Sidi Brahim.
Histoire de Sidi Brahim
L’histoire de Sidi Brahim El Mirdassi remonte au XVII ème siècle, il été un moudjahed (combattant) qui a combattu les espagnoles et un homme de piété profonde.
Il est raconté qu’un souverain (Ali Bey !) venant de Tunisie vers le saint, lui demandant, après avoir été détrôné, de l’aide pour exaucer le veux de non seulement récupérer son trône mais aussi pour avoir un héritier. Les deux veux, après quelques mois, auraient été réalisés. Il est raconté aussi, qu’après le décès de Sidi Brahim, ce même souverain aurait fait construite le mausolée, en guise de reconnaissance, sur le même emplacement où Sidi Brahim dressait sa tente.
La lithographie ci-dessous, par Alexandre Genet (27 septembre 1837) , montre la brigade de Nemours quittant la ville de Bône pour Constantine, à travers le pont d’Hippone de l’époque romaine qui traverse Oued Bedjima avant sa déviation. Le pont n’existe plus aujourd’hui, et les informations sur sa disparition manquent. Sur la peinture, apparait aussi, à droite, l’ancienne ville d’Annaba, la citadelle Hafside au sommet de la colline et à gauche, le mausolée de Sidi Brahim.